« DÉRAPAGE » À L’ÉGLISE DES CÉLESTINS D’AVIGNON
L’exposition DÉRAPAGE regroupe les oeuvres de huit jeunes artistes dans l’Église des Célestins. Après trois semaines de résidence dans ce lieu historique, le collectif a investi l’espace dans une perte de contrôle délibérée et assumée. En plein coeur du centre ville, sur la place des Corps-saints, les oeuvres de cette nouvelle génération d’artistes créent un contraste saisissant avec cette bâtisse dont les fondations remontent à 1395.
Une scénographie généreuse et méticuleusement pensée, permet une variété d’univers, dans une cohérence de groupe qui donne toute sa force et sa singularité à l’exposition.
Dans un choeur de voûtes, d’ellipses et de bas-côtés, les œuvres trouvent une nouvelle résonance et livrent une vision singulière sur la jeune création. Le parcours s’ouvre avec une sculpture mobile d’Arthur Novak, support de geste performatif et de rêverie amazonienne. La nef de l’église dévoile à travers le paravent de Xiao Xin Gui une atmosphère de méditation, à laquelle s’ajoute une sensualité minérale avec Le Baiser de Stéphanie Brossard. Le caractère contemplatif continue au gré des dessins de Pauline Tralongo, qui se déploient dans une verticalité. Ailleurs, un espace dont la lumière sublime l’oeuvre « D’après souvenirs » de Stéphanie Brossard, une ligne d’horizon dessinée par Bastien Faudon, « Espace-temps » fractionne ce territoire. Cette brèche ouvre sur le travail de Mario Issa et Emmanuel Pritzer, une installation réalisée in situ, assimilant les pierres de l’église à son architecture.
Visuel de présentation : Arthur Novak, vue d’exposition Dérapage – Eglise des Celestins Avignon. Courtesy artiste et collectif le Poisson technique.
