[EN DIRECT] ST-ART 2016, Foire européenne d’art contemporain de Strasbourg

Strasbourg accueille pour sa 21ème édition « ST-ART », la foire européenne d’art contemporain au sein de son parc des expositions du 25 au 28 novembre.

Sous la direction artistique de Patricia Houg, cette nouvelle édition se veut renouer avec les institutions (c’est la fondation Maeght qui, cette année, est l’invitée d’honneur, faisant suite à la Maison Européenne de la Photographie en 2015) mais aussi maintenir le pari de présenter des stands de plus en plus qualitatifs.

Portée sur des problématiques -toujours actuelles- liées à la décentralisation de l’art, la ville de Strasbourg consacre, à travers cette foire, une place de choix aux régions françaises. Qu’elles proviennent de Lyon, d’Aix-en-Provence ou de Blauzac, ce sont les galeries dans toute leur diversité qui sont représentées. En effet, sur l’ensemble des galeries parisiennes exposantes, 70% sont des galeries régionales.

Divisée en sept sections, ST-ART nous propose de découvrir l’ensemble des stands à travers différentes catégories : l’édition, l’hyperréalisme, le street art, la photographie, les solos shows, le secteur historique (qui réunit un certain nombre de galeries régulièrement présentes sur la foire), et le secteur général accueillant notamment les galeries strasbourgeoises Bertrand Gillig et Jean-François Kaiser, ainsi que la Guy Pieters Gallery (Knokke – Belgique), nos trois coups de cœur de cette édition.

Mêlant peintures et sculptures, la Galerie Bertrand Gillig présente le travail d’Émilie Picard, Ulrike Bolenz, Maxime Acker, Mathilde Caylou, Patrick Bastardoz, et Bruno Gadenne, un panel d’artistes aux univers riches portés tantôt sur l’Homme, tantôt sur la nature, parfois reliés dans une hybridation des corps comme le suggère le travail sur bois de Maxime Acker. Une thématique que l’on retrouve dans le travail de Jan Fabre, connu pour placer la notion de l’animalité au centre de ses œuvres. La Guy Pieters Gallery nous offre ainsi la chance d’admirer une série de sculptures de l’artiste issues de sa série « CHAPTERS I-XVIII » dans laquelle celui-ci a réalisé son autoportrait, qu’il a choisi d’associer à des bois, des cornes, des oreilles… la question de l’image de l’artiste étant au cœur du propos. Enfin, Jean-François Kaiser nous invite à découvrir, notamment, le travail sur papier de Baktash Sarang, jeune artiste iranien, ainsi que des moyens et grands formats de Marie Freudenreich, oscillant entre figuration et abstraction. Entourant le stand, des œuvres de Maren Ruben, qui a associé plusieurs techniques et divers matériaux pour aboutir à une création poétique dans le fond, presque organique dans la forme.

Lisa Toubas