En direct de la YIA Art Fair 2015

En direct de la foire d’art contemporain YIA Art Fair 2015, du 22 au 25 octobre 2015, Le Carreau du Temple, 4 rue Eugène Spuller 75003 Paris.

Artistes : Natasha Lacroix (Galerie T&L), Grégory Derenne (Galerie Bertrand Grimont), Raphaël Denis (Galerie Sator), Gabriel Léger (Galerie Sator), Quentin Garel (Galerie L.J), Mu Pan (Galerie L.J), Jean-Baptiste Perrot (Galerie ALB – Anouk Le Bourdiec), Juliette-Andréa Élie (Galerie DX), Apolonia Breuil (La GAD galerie Arnaud Deschin), Jerome Cavaliere (La GAD galerie Arnaud Deschin), Raphaël Tachdjian (School Gallery), Ghyslain Bertholon (School Gallery), Rémi Groussin (Un-Spaced), Andrés Ramirez (Galerie Escougnou-Cetraro), Muriel Leray (Galerie Escougnou-Cetraro), Isabelle Ferreira (Galerie Maubert), Lionel Sabatté (Galerie C).

La qualité des Hors les murs durant le mois d’octobre dans de nombreux lieux culturels de Paris (Musée des Arts et Métiers, Musée Picasso, Bibliothèque de Paris, …) laissait déjà augurer une très belle édition 2015 de la YIA Art Fair. Romain Tichit, fondateur et directeur de la foire depuis 2010, a su développer ce rendez-vous d’art contemporain tout en lui gardant une dimension humaine. Un juste équilibre dans la variété et la présentation des propositions permet aux visiteurs et collectionneurs, toujours plus nombreux chaque année, d’aborder les œuvres exposées de manière intime et de découvrir le travail d’artistes reconnus ou encore émergents.
De nombreuses propositions ont retenu notre attention pour cette édition 2015. Petit marathon au fil des stands :

Félicitée dernièrement au Palais des Beaux-Arts de Paris pour un projet avec Joris Henne, Natasha Lacroix (Galerie T&L) nous séduit par ses tirages photographiques sur plexiglas montés sur châssis en acier. Les œuvres sur toile de Grégory Derenne (Galerie Bertrand Grimont) sombres et présentées sur fond noir nous incitent à y chercher la lumière, une certaine forme de spiritualité dans ces cathédrales que sont les architectures nouvelles. Le développement de La Loi Normale des Erreurs, Vernichtet, de Raphaël Denis (Galerie Sator) nous touche par son propos de même que les œuvres de Gabriel Léger, et en particulier son installation à partir d’une gravure d’Eros.

Un impressionnant faciès de gorille sculpté par Quentin Garel (Galerie L.J) invite au tête à tête tout comme le banquet simiesque de Mu Pan. À découvrir dans la catégorie Guests Section, les Jumpers de Jean-Baptiste Perrot (Galerie ALB – Anouk Le Bourdiec), d’impressionnantes encres sur papier qui hypnotisent le regard. Le travail d’embossage de Juliette-Andréa Élie (galerie DX) porte en lui le mystère de sombres paysages sur lesquels apparaissent des reliefs imaginaires. Apolonia Breuil (La GAD galerie Arnaud Deschin) donne à sa peinture une dimension scénique à la manière d’un instantané tandis que Jerome Cavaliere prend pour cible avec ses flèches une œuvre d’Olivier Mosset. Les dessins de Raphaël Tachdjian (School Gallery) nous montre les turbulences de l’univers de l’enfance aux côtés des arrières trains de lapins montés sur blason de Ghyslain Bertholon.

Rémi Groussin (Un-Spaced) présente dans sa série VOST des mots ou sentences sur des verres ayant subis des chocs. Une manière de jouer sur l’impact des titres et sous-titres. Andrés Ramirez (Galerie Escougnou-Cetraro) superpose les impressions, tissus et plexiglas, multipliant ainsi les effets de mouvements alors que Muriel Leray nous place au centre d’un reflet créé par ses cadres noirs, entre monde immatériel et monde réel. Un travail saisissant comme les réalisations sur bois d’Isabelle Ferreira (Galerie Maubert) où le geste du peintre pénètre par sa force la matière et devient sculpture. Un grand oiseau de Lionel Sabatté (Galerie C) que la poussière de la société empêche de voler, trône fièrement sur le sol de la foire.