It’s going on

EN DIRECT / Exposition collective It’s going on à Bellevue – artist-run space, avec Paul Lepetit, Olivia Funes Lastra, Alisson Schmitt, Nathan Bonnaudet, Margaux Janisset et Maxence Chevreau, à Douarnenez jusqu’au 20 septembre 2019.

Cette exposition réunie à Bellevue – artist-run space, Olivia Funes Lastra, Paul Lepetit, Nathan Bonneaudet, Alisson Schmitt, Margaux Janisset et Maxence Chevreau. L’exposition s’articule autour d’oeuvres préexistantes et de pièces pensées pour l’occasion, laissant ainsi la place aux impulsions plus qu’à l’achèvement. Entrainée par des rencontres et mouvements de sympathie, l’exposition s’est construite au fil des propositions et découvertes. Bellevue nous donne l’occasion de réunir des pratiques qui accordent un soin particulier aux gestes et aux supports, car si aucun de nous n’est expert, nous nous laissons surtout guider par le plaisir de faire.

It’s going on, quelque chose se file, se poursuit ou se prolonge à l’image du patchwork d’Olivia, où des tissus disparates s’accordent dans une composition intuitive et infiniment remodulable. It’s going on est un élan qui nous fait passer d’une chose à la suivante. Les tiges courbées de Nathan s’enchainent et glissent jusqu’au sol reprenant des éléments de ferronnerie ornementale pour en faire un jeu de souplesse et d’équilibre. Maxence propose des dessins comme des esquisses de projets. La spontanéité des formes et des supports de Paul qui construisent des familles éclatées nous entrainent dans des digressions joyeuses. Tandis que les peintures de Margaux développent une atmosphère brumeuse où les teintes se fondent les unes dans les autres. Il semblerait que l’instinct et le plaisir que revendiquent les artistes donnent le ton de cette exposition où viennent vibrer différentes intensités. Les excursions de chacun se rencontrent et se tissent en promenade pour « tester indéfiniment les vertus de la digression et de l’arabesque ». (1) Revêtant un costume d’Olivia, Alisson se laisse entrainer par un flux de crêpes dans un exercice de pliage formel qui retient l’attention sans la fixer.

L’idée d’achèvement semble être absente de cette proposition, car les oeuvres se sont simplement rapprochées pour un moment tirant chacune des fils, des trames et des traits qui semblent être « la somme de toutes les hésitations, les intuitions, les paresses et les énergies ». (2)