Jonathan Vidal, SENSORS : MÖGLICH, HUMAN FACTORS : ♡ Duplex Walden, Genève

Jonathan Vidal, SENSORS : MÖGLICH, HUMAN FACTORS : ♡ Duplex Walden, Genève

L’exposition personnelle de Jonathan Vidal réunie une nouvelle série d’oeuvres produites en réponse à l’invitation de l’espace indépendant Duplex à Genève.
De bien des manières, celles-ci mettent en exergue la rigidité et la souplesse d’une terminologie de la technicité et de notions de progrès qui se redéfinissent sans cesse. C’est en exhumant certaines archives de robotique comprenant des projets plus ou moins anecdotiques, comme celui initié en 1981 par l’impresario Lewis Allen pour créer une version cybernétique d’Andy Warhol, que Jonathan Vidal a pu établir un lexique inspirant la réalisation de ces oeuvres. D’autres dossiers plus politiques comme le premier projet de recherche en robotique conduit par General Electrics à destination de l’industrie et armée américaine intitulé ‘master/slave’ ramènent à une réflexion plus étendue sur l’éthique et les valeurs mises en jeu dans la notion d’une entité robotique ne devenant non plus un outil mais un exécutant à part entière d’une partie de la production du capital. Depuis des références plus populaires comme certains films de science fiction, dont l’un des plus connu et commenté, le dénommé Blade Runner, associe la figure du robot, ou du cyborg à celle de l’esclave reposant de fait à nos société les mêmes questions que celles que ce sont posés certains philosophes tels qu’Adam Smith et Louis de Jaucourt pour ne citer qu’eux. Ces deux économistes et philosophes des lumières, militant pour l’abolition de l’esclavage, ont contribué à poser la problématique de la servitude non seulement depuis un point de vue moral mais aussi économique. Des questions similaires à celles concernant le statut des robots et des intelligences artificielles sont de nouveaux au coeur des débats les plus récents. Les pièces présentées peuvent apparaître comme une corruption formelle d’une esthétique du progrès technologique et d’une volonté d’humanisation désespérée de la machine objet de par leurs créateurs.

Visuel de présentation : Vue de l’exposition personnelle de Jonathan Vidal au Duplex Walden à Genève.

 

 

Jonathan Vidal, Self-augmentation dream inducers machines 2.0 - métal thermolaqué, grille de ventilation, encre calligraphique, papier auto adhésif, 2018. Self-augmentation dream inducers machines 1.0 - PVC, grille de ventilation, encre calligraphique, papier auto adhésif, 2018.
Jonathan Vidal, Self-augmentation dream inducers machines 2.0 – métal thermolaqué, grille de ventilation, encre calligraphique, papier auto adhésif, 2018. Self-augmentation dream inducers machines 1.0 – PVC, grille de ventilation, encre calligraphique, papier auto adhésif, 2018.

 

Jonathan Vidal, The immortal artist : a no man-show. Toile métallique, dibbond, colle froide, encre calligraphique, papier auto adhésif, latex, 2018.
Jonathan Vidal, The immortal artist : a no man-show. Tôle métallique, dibbond, colle froide, encre calligraphique, papier auto adhésif, latex, 2018.

 

Jonathan Vidal, Programmed for love (music theme) - Tirage jet d’encre, fibre optique, impression sur tissu, bois 2018
Jonathan Vidal, Programmed for love (music theme) – Tirage jet d’encre, fibre optique, impression sur tissu, bois 2018

 

Jonathan Vidal, Programmed for love (music theme) - Tirage jet d’encre, fibre optique, impression sur tissu, bois 2018
Jonathan Vidal, Programmed for love (music theme) – Tirage jet d’encre, fibre optique, impression sur tissu, bois 2018

 

Jonathan Vidal, vue d'exposition SENSORS : MÖGLICH, HUMAN FACTORS : ♡ Duplex, Genève
Jonathan Vidal, vue d’exposition SENSORS : MÖGLICH, HUMAN FACTORS : ♡ Duplex, Genève

 

Jonathan Vidal, Defective heating system waiting for the empathy of the neo liberalism. Tissu Hermès, ventilateur, grille d'aération, batterie portative, 2018.
Jonathan Vidal, Defective heating system waiting for the empathy of the neo liberalism. Tissu Hermès, ventilateur, grille d’aération, batterie portative, 2018.

 

Visuels tous droits réservés Jonathan Vidal. Courtesy artiste.