« Plant Form – Mauvaises herbes & Paysage urbain »

« Plant Form – Mauvaises herbes & Paysage urbain »

Sirine Ammar, Standard, 2017. Courtesy artiste


Sirine Ammar et Morgane Porcheron sont deux artistes tout juste diplômées des Beaux-arts de Paris et montent aujourd’hui leur troisième exposition en tant qu’artistes et commissaires d’exposition. 

Le projet qu’elles portent cette année s’appelle « Plant Form – Mauvaises herbes & Paysage urbain ». Il est en même temps une exposition, une édition limitée et un cycle de lectures-performances. Elles prennent comme point de départ les mauvaises herbes. Cela peut sembler étrange, c’est vrai, mais il leur semble important de pointer du doigt des éléments anodins, de ce qui fait leur monde au quotidien à travers leur pratique artistique.

Une flore invisible, laissée de côté, se développe dans les milieux hostiles que sont les friches urbaines ou même simplement, à nos pieds, sur les trottoirs. Ces plantes, invasives ou adventices, sont des habitantes des sols urbains et se sont adaptées à la ville et ses évolutions. Imperceptibles mais omniprésentes, elles font partie intégrante du paysage. Ces mauvaises herbes malmenées par les piétons sont autant butinées et pollinisées que les plantes chéries de nos balcons.

Ce projet veut mettre en valeur la magie qui opère sur nos territoires urbanisés, qui ont laissé, finalement, peu de place à la nature. Celle-ci nous montre, une fois encore, qu’il est difficile de la contrôler et qu’elle est capable de transformer tout ce qu’elle touche en énergie.

Ce projet prendra vie dans un premier temps à La Fabrique made in Bagnolet du 14 au 24 juin 2018. La mise en espace sera divisée en deux parties : la première sera «l’exposition», composée d’installations et de sculptures; la seconde sera le «laboratoire» comprenant des œuvres, des images d’archives, des photographies, etc., l’édition et accueillera des lectures – performances – discussions autour du thème du projet.

«Plant Form – Mauvaises herbes & paysage urbain» prendra donc une forme plastique par des interventions artistiques (installations, sculptures, photographies, performances) avec Sirine Ammar, Simon Boudvin, Tiphaine Calmettes, Victoire Desprez, Jonas Fadrique, Charlie Jeffery, Morgane Porcheron et Esther Michaud. Ce projet mettra également en lumière les recherches et sujets d’observation – de scientifiques, physiciens, urbanistes, architectes, historiens d’arts, chercheurs, etc. – à travers des textes, des rapports d’études, des images présentés dans l’édition de : Didier Semin, Augustin Berque, Monique Jeudy-Ballini, Pierre Bergounioux, Clément- Noel Douady, Jacques Tassin, Johan Rols, Alice Lejeune, Richard Mabey, Audrey Muratet, Michel Lussault ou encore Yona Friedman. Leurs regards et approches appliquées nourriront le projet et l’ouvrira vers de nouveaux axes de recherches et de pensées. 

Ce projet prendra vie dans un second temps à la Villa Belleville (Paris 19e) du 5 au 8 juillet 2018 (line-up des artistes prochainement dévoilée) et continuera son évolution à travers l’édition présentée dans divers lieux et manifestations, puis, un autre volet de l’exposition pourra être présenté (Garage Mu – projet en cours) avant la fin de l’année 2018.

 

a house on moving sands-Charlie Jeffery(poem)

 

Jonas Fadrique, sans titre, 2018. Courtesy artiste.
Jonas Fadrique, sans titre, 2018. Courtesy artiste.
Morgane Porcheron, Parking #1. Courtesy artiste.
Morgane Porcheron, Parking #1. Courtesy artiste.
Sirine Ammar, About the encouter, 2018.
Sirine Ammar, About the encouter, 2018.
Sirine Ammar, About the encounter 3. Courtesy artiste.
Sirine Ammar, About the encounter 3. Courtesy artiste.
Eléonore Geissler, The Peephole dilemma, 2018. Courtesy artiste
Eléonore Geissler, The Peephole dilemma, 2018. Courtesy artiste
Alice Lejeune, Série DOMESTIQUE, Taipei, Taiwan, 2016-17.
Alice Lejeune, Série DOMESTIQUE, Taipei, Taiwan, 2016-17.