STORYTELLING (FRAGMENTS D’HISTOIRES)

STORYTELLING (FRAGMENTS D’HISTOIRES)

Wilfrid Almendra, While Waiting for the Revolution, 2010
Béton, bois, lasuré acajou, silicone, 161 x 48 cm.
Crédit photo Aurélien Mole

EN DIRECT / Storytelling (fragments d’histoires), parcours artistique dans la ville de Privas du 25 mai au 22 septembre 2019 avec les oeuvres de Wilfrid Almendra, Jonas Brinker, Delphine Chapuis-Schmitz, Robin Meier, Cécile Serres, Lawrence Weiner
par Julia Cistiakova

Depuis le début de l’humanité, des histoires et récits n’ont cessé d’être partagés au sein de chaque culture et pays, servant à la fois de moyen de divertissement, d’éducation, de préservation de la culture ainsi qu’ils permettaient d’inculquer des valeurs morales. L’importance des histoires et des conteurs peut être aperçue dès le début de l’histoire de l’humanité. L’art ou la capacité à raconter une histoire puise ses racines dans les traditions philosophiques de la Grèce antique – initié par Socrate et Platon – où la discussion des problématiques morales et philosophiques entre deux personnages est devenue une illustration emblématique des différentes méthodes philosophiques.

Dans cette exposition, chaque artiste joue le rôle de conteur et tente de répondre à la question : comment rendre pertinents les mémoires collectives, les récits personnels et les mondes intérieurs situés à la périphérie d’un espace et d’un lieu donné ? Ce parcours vise à résumer de manière objective le monde dans lequel nous vivons et la manière dont nous devrions agir, en tenant compte des spécificités de la vie quotidienne et des lieux dans lesquels nous existons. 

En se substituant au conteur, les artistes racontent leur expérience personnelle à travers le médium des arts visuels : vidéos, sculptures, textes, installations spécifiques, oeuvres sonores et performances. 

L’exposition comprend des interventions dans des espaces publics et privés de la ville : le Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Ardèche, l’Hôtel de Ville, l’église Saint-Thomas, la Médiathèque Municipale Jacques Dupin de Privas, la pharmacie de l’Esplanade et la banque Marze.
Chaque intervention artistique est étroitement liée au lieu où elle est exposée. Ainsi, l’artiste franco-suisse Delphine Chapuis-Schmitz, qui prend des expériences linguistiques différentes comme un point crucial de sa pratique artistique, mène une recherche spécifique dans la médiathèque de Privas, par laquelle elle tente de perturber les visiteurs en leur proposant de regarder des livres, magazines et journaux différemment. La pratique artistique de Delphine est étroitement liée au conceptualisme, un mouvement artistique apparu aux États-Unis dans les années 60 du XXème siècle. Le conceptualisme perçoit le langage comme une forme d’art visuel. Le pionnier de ce mouvement, Lawrence Weiner, présente son travail DES TUILES EMPILÉES SUR DU MORTIER EMPILÉ SUR DES TUILES à la pharmacie de l’Esplanade et à la banque Marze. L’installation sonore Sinchronicity de Robin Meier met au défi les expériences sensorielles du visiteur dans l’église Saint Thomas. En se balançant, le spectateur active l’installation visuelle et sonore. Installer cette oeuvre dans l’église permet de montrer l’unité existante entre l’homme, la nature et l’espace sacré ; elle crée un écosystème basé sur divers moyens permettant de construire le monde. Les deux oeuvres de Wilfrid AlmendraWhile Waiting for the Revolution et Model Home (Sonata II et Sonata IV) – étant étroitement liée à l’urbanisme et à l’architecture sera présentée au Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement de l’Ardèche. Jonas Brinker, dans sa vidéo Standing Still, interroge la place du loup dans l’Histoire. Le loup occupe une position ambivalente dans le folklore, la religion et la mythologie des différentes civilisations. La vidéo de Jonas s’appuie sur ces connotations culturelles et montre comment l’animal devient un symbole. Cécile Serres fera deux interventions performatives dans la ville lors de cette exposition. La performance I Hope You Don’t Mind / Sans penser à mal prendra la forme d’un jeu de piste donnant naissance à une pièce de théâtre unique et participative. Elle ferait référence à un mouvement inhabituel, une rumeur qui se serait déclaré à propos d’un événement mystérieux. La performance interrogera notre positionnement face aux mouvements sociaux et à la construction collective des rumeurs.

Julia Cistiakova

Wilfrid Almendra, While Waiting for the Revolution, 2010 Béton, bois, lasuré acajou, silicone, 161 x 48 cm.  Crédit photo Aurélien Mole
Wilfrid Almendra, While Waiting for the Revolution, 2010
Béton, bois, lasuré acajou, silicone, 161 x 48 cm
Crédit photo Aurélien Mole
Jonas Brinker, Standing Still, 2019, Installation view Frankfurter Kunstverein, Photo: Norbert Miguletz, ©Frankfurter Kunstverein, Courtesy artist
Jonas Brinker, Standing Still, 2019
Installation view Frankfurter Kunstverein
Photo Norbert Miguletz ©Frankfurter Kunstverein. Courtesy artist
Jonas Brinker, Standing Still, 2019, Installation view Frankfurter Kunstverein, Photo: Norbert Miguletz, ©Frankfurter Kunstverein, Courtesy artist
Jonas Brinker, Standing Still, 2019
Installation view Frankfurter Kunstverein
Photo Norbert Miguletz ©Frankfurter Kunstverein. Courtesy artist
Robin Meier, installation sonore Sinchronicity
Robin Meier, installation sonore Sinchronicity
Lawrence Weiner, DES TUILES EMPILÉES SUR DU MORTIER EMPILÉ SUR DES TUILES
Lawrence Weiner, DES TUILES EMPILÉES SUR DU MORTIER EMPILÉ SUR DES TUILES
Lawrence Weiner, DES TUILES EMPILÉES SUR DU MORTIER EMPILÉ SUR DES TUILES
Lawrence Weiner, DES TUILES EMPILÉES SUR DU MORTIER EMPILÉ SUR DES TUILES
Cécile Serres, performance I Hope You Don’t Mind / Sans penser à mal
Cécile Serres, performance I Hope You Don’t Mind / Sans penser à mal
Crédit photos Antoine Bravar
Cécile Serres, performance I Hope You Don’t Mind / Sans penser à mal
Cécile Serres, performance I Hope You Don’t Mind / Sans penser à mal
Crédit photos Antoine Bravar
Cécile Serres, performance I Hope You Don’t Mind / Sans penser à mal
Cécile Serres, performance I Hope You Don’t Mind / Sans penser à mal
Crédit photos Antoine Bravar