APPEL À PROJETS DU PRIX DAUPHINE POUR L’ART CONTEMPORAIN

APPEL À PROJETS DU PRIX DAUPHINE POUR L’ART CONTEMPORAIN

Candidatures jusqu’au 14/02/2022 à 23h59

Engagé en faveur de la jeune création contemporaine, le Prix Dauphine revient pour sa neuvième édition. La réflexion des participants devra mûrir autour du thème « Dans le silence on ne sait pas », extrait du récit L’Innommable de Samuel Beckett.

Soutenu par l’Université Paris Dauphine-PSL, le Prix est une initiative créée en 2014 par un collectif d’étudiant.e.s. Chaque année, il met à l’honneur le travail de cinq binômes d’artiste/curateur.trice de moins de trente ans. Cette formule, devenue partie intégrante de l’identité du Prix, met en lumière la complémentarité du regard de chacun.e sur la création et permet l’émergence de nouvelles dynamiques de travail.

Ces duos, préalablement sélectionnés par le jury et le collectif du Prix, se réunissent au sein d’un lieu culturel parisien afin d’exposer leurs œuvres. À l’issue de cette exposition, un prix du public et un prix du jury, respectivement dotés de 1000€ et 2000€, seront attribués à deux binômes.

La forte adhésion du public et la participation d’un jury composé de références du monde de la création contemporaine permettent au Prix Dauphine de faire connaître, chaque année, des nouveaux talents artistiques et curateurs.

Quelques membres des jurys des éditions précédentes : Blanche De Lestrange, directrice artistique d’Art Explora, Daria De Beauvais, curatrice au Palais de Tokyo, Jennifer Flay, directrice artistique de la FIAC, José-Manuel Gonçalvès, directeur du Centquatre.

Quelques lauréats des éditions précédentes : Aïda Bruyère & Mathilda Portoghese, Kokou Ferdinand Makouvia & Chris Cyrille, Louise Vendel & Camille Drouet, Olivier Cheval & Henri Guette, Guillaume Bouisset & Clément Thibault.

THÉMATIQUE

« Dans le silence on ne sait pas »

Tels sont les derniers mots de L’Innommable, récit sans histoire, sans décor, sans personnage, sans commencement ni fin, bref, un récit sans récit, venant interroger la possibilité même de toute fiction. Il n’y a plus rien à raconter, il n’y a rien à dire. Rien ne veut rien dire.

Enfermé dans son soliloque, ce narrateur inconsistant ne peut, en fin de parcours, que constater le « silence » d’un monde insensé. Il est ici question d’absurdité, celle-là même éprouvée après Auschwitz par toute une génération artistique dont Beckett se fait le relais en littérature.

Soixante-dix ans plus tard, la formule de Beckett trouve un écho dans le sentiment individuel et collectif de fin du monde — ou de fin d’un monde.

Désastre écologique, crise sanitaire, fascismes en tous genres et regain de passions tristes… la liste est longue, le cataclysme se décline au pluriel.

Pour cette édition 2022 du Prix Dauphine, il sera demandé aux artistes et curateurs d’interroger cette formule, la prolonger, la contredire, à travers des propositions artistiques sous toutes leurs formes.

Rappelons-le, comme en écho au texte de Beckett : c’est bien parce que de tels sentiments sont innommables que seul le recours à l’art pourra en exprimer l’essence.

Pour candidater, rendez-vous sur notre site : http://dauphineartcontemporain.com