IL Y A DU FEU SOUS LA CENDRE

IL Y A DU FEU SOUS LA CENDRE

Paula Petit, Mouchoirs, 2021.

EN DIRECT / Il y a du feu sous la cendre, une exposition collective et collaborative conçue par les diplomé.es 2021 du Master Pratiques, Théories, Histoires de la Photographie de l’Université Paris 8 avec le soutien de Diaph8 et sur une proposition d’Alain Bernardini, Arno Gisinger, Mathieu Harel-Vivier et Daphné Le Sergent, jusqu’au 12 avril, Mains d’œuvres, Saint-Ouen.

Avec les travaux de Cécile Ambert, Delphine Bachelard, Alice Nicolas, Paula Petit, Leticia Zica.

Cette année, pour la première fois, les œuvres des diplomé.es dialoguent avec celles d’artistes invité.es issu.es de précédentes promotions et la curation de l’exposition est confiée à Yijun Chen et Kyoung Ju Lee, étudiantes du Master Médiation, Exposition et Critique de l’université Paris 8. 
Yijun Chen et Kyoung Ju ont imaginé un espace où de multiples formes, pratiques et expérimentations du médium photographique se détachent dans la pénombre. Sous la cendre sont attisées les braises de mémoires, de questions, et de créations collectives.

Il y a du feu sous la cendre réunit sous une proposition collective les pratiques artistiques multiples des diplômé·es du Master Pratiques, Théories, Histoires de la Photographie de l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis. Dans un temps de violents bouleversements, l’écriture derridienne sur le feu et la cendre a inspiré cette exposition. Derrida avait ainsi posé : « Il y a là cendre : il y a lieu ». Cette métaphore, fil rouge de l’exposition, propose de s’approcher des états intermédiaires de la matière; des états non arrêtés de transformations, déclinés par les artistes. Le médium photographique fixe une image de ces transitions, mais le feu se prolonge sur la rétine, qui, elle, ne se brûle pas à cette flamme mais en garde des présences.

Les cendres, ces fines poussières souvent associées à l’effacement de la mémoire, peuvent paradoxalement suggérer la révélation, l’apparition. La cendre témoigne des passages du feu. L’exposition met en avant la manière dont les dix-neuf artistes déploient des imaginaires pluriels et les interprétations qui peuvent en découler. L’image du feu et de la cendre fait lieu de transition et de passage, entre réel et imaginaire, entre des passés subjectifs et des désirs de futurs collectifs.”

Yijun Chen, Note curatoriale, Catalogue Il y a du feu sous la cendre.

Cécile Ambert, À ce très moment là, 2021.
Cécile Ambert, À ce très moment là, 2021.
Delphine Bachelard, Chimères, 2021.
Delphine Bachelard, Chimères, 2021.
Alice Nicolas, Gardien.ne.s 2021.
Alice Nicolas, Gardien.ne.s 2021.
Leticia Zica, Interrupted, 2021.
Leticia Zica, Interrupted, 2021.