Le Temps Retrouvé x Metropolis aux Bains Douches [EN DIRECT]

Dédié au cinéma muet, à la musique électronique, au cabaret et aux performances d’artistes contemporains, « Le Temps retrouvé » est une référence directe à l’œuvre de Proust.

Les Bains douches.

Construits par la famille Guerbois en 1884, les célèbres Bains Douches de la capitale fréquentés par Marcel Proust étaient des thermes privés avant de devenir dans les années 80 l’icône de la Nuit parisienne.

Ce fut le temple de la fête où défilèrent toutes les stars, à la belle époque des années 1980. Cet endroit inédit dont la décoration fut confiée au tout jeune Philippe Starck avait ses habitués des concerts de rock et des soirées endiablées : d’Andy Warhol à David Bowie, en passant par Mick Jagger, Lagerfeld, Claudia Schiffer, Grace Jones ou Yves Saint Laurent.

Les bains renaissent sous l’impulsion de Jean-Pierre Marois et accueillent Le Temps retrouvé.

« Nous avons reproduit à l’identique le décor original et la fameuse piscine, confie une collaboratrice du projet. Les personnes qui ont passé leur nuit ici vont s’y retrouver. » Jean-Pierre Marois

Le Temps Retrouvé x Metropolis

Cette soirée se définit comme une performance artistique. Elle se fragmente en actions physiques et littéraires. Elle se nourrit de la mémoire en nous rappelant à nous-même l’élan artistique du début du XXe siècle (cinématographe, littérature, science).

Il rencontre l’acte même d’un temps suspendu et se confronte à Métropolis, film de Fritz Lang et aux œuvres d’artistes contemporains, poètes, écrivains et performers, artistes et galeristes. On retrouve l’esprit des soirées new-yorkaises des années 80-83 où Jean-Michel Basquiat mixait à coté de keith Haring ou d’Andy Warhol. Joy Division perdait le contrôle aux bains douches. Les intellectuels dansaient, éperdument, à côtés des mannequins. Des jeunes femmes intériorisent des extraits de La Recherche du Temps perdu, baignent dans la piscine à la recherche d’une réminiscence de « Balbec » ou du baiser maternel, si sacré du narrateur, du « Je ». Un « Je » de séduction, si sensible à la nuit et à sa mise en boîte de nuit.

L’art revient au centre de la nuit, brille comme une boule à multi facettes, se reproduit dans l’éclat esthétique. L’œuvre de Gregory Derenne revient à côtoyer le passé. Le temps photographique est rejoué. La Madeleine est comme empreinte d’une mémoire, une absence en Présence.

Texte Marcel Lang (Gwenaël Billaud) © 2017 Point contemporain

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