La nouvelle adresse – Le futur Cnap à Pantin

La nouvelle adresse – Le futur Cnap à Pantin

Tout autant laboratoire, espace de débats et de rencontres que centre de documentation et de recherche, cette nouvelle infrastructure permettra au Cnap de proposer un lieu ouvert aux professionnels de l’art, français et étrangers, interlocuteurs privilégiés de l’institution. Par ailleurs, les réserves offriront des conditions de stockage et de conservation optimales, avec des espaces adaptés à chaque typologie d’œuvres.

Le Cnap mènera des actions et projets spécifiques, « dans et hors les murs », dans des formes variées – expositions, signature d’ouvrages, conférences, projections, etc. L’objectif sera de montrer la richesse et la diversité de la collection, de valoriser les artistes et les projets soutenus – prioritairement de la scène française, tout en inscrivant le Cnap dans un écosystème national et international. Le Cnap poursuivra ses partenariats en France et à l’étranger, mission constitutive de son ADN.

L’établissement réaffirme ainsi son engagement auprès des institutions culturelles comme des professionnels, au côté desquels il participe, selon le décret qui en énumère les statuts « à la création et à la vitalité de la scène artistique française dans le champ des arts plastiques et visuels ainsi qu’à l’enrichissement du patrimoine contemporain national en vue de sa diffusion au public ».

Le Centre national des arts plastiques (Cnap) ouvre exceptionnellement les portes de sa « nouvelle adresse » les 14, 15, 16 septembre dans une configuration sans lendemains ni précédents. Performances, musiques et paroles live, œuvres in situ, salon d’écoute et cinéma éphémères sont à découvrir tout le long du week-end dans cet entrepôt de 25 000 m2 , qui accueillera après travaux et transformation, le nouveau Cnap en 2022.

PLUS D’UNE CENTAINE D’ARTISTES RÉUNIS AUTOUR DE 25 PROJETS
L’art s’immisce pour la première fois dans le bâtiment et le Cnap fait ses premiers pas dans son nouveau voisinage pantinois, en partenariat avec le Centre national de la danse (CND) et le Centre national édition art image (Cneai).
La nouvelle adresse ne campe pas un impossible musée, n’égrène pas de monuments, mais célèbre et intensifie une expérience, la rencontre sensible avec un lieu et son imaginaire.
Le visiteur sera invité à déambuler dans les pas des performers, à s’immerger dans des œuvres sonores qui se ressentent autant qu’elles s’écoutent, à éprouver et à rêver cette nouvelle adresse.
Faire vrombir le vide, perturber une perspective, convoquer les fantômes et chemin faisant, énoncer à la fois une promesse et un souvenir.

Œuvres de la collection et commandes inédites cohabitent, disposées sur le plateau du rez-de-chaussée comme sur une place publique. La peinture/lumière murale de Flora Moscovici, le dessin aérien d’Esther Ferrer, les instruments de Tarek Atoui, le gonflable Video Ozone de Dominique Gonzalez-Foerster, Bernard Joisten, Pierre Joseph et Philippe Parreno constituent autant de stations, activées ponctuellement lors des trois jours d’ouverture.

Les sculptures, installations et performances de Nicolas Moulin, Amalia Pica, Cécile Paris, Davide Balula et Alex Cecchetti semblent émaner du bâtiment, évoquant un passé volontiers fantasmatique.

La programmation du Cinéma du Cnap, une salle temporaire confortablement installée au cœur de l’édifice, propose en continu des films acquis ou soutenus par l’institution, en écho avec ce parcours.

Dans des espaces encore vides, les œuvres se racontent et initient un dialogue avec les lieux. La conférence de Grégory Buchert et la cérémonie de Béatrice Balcou mettent en scène les vies possibles des œuvres d’art. L’amphithéâtre mobile imaginé par Olivier Vadrot, Cavea, accueille la parole d’artistes invités à partager Des images secrètes, images mentales qui viennent peupler fugacement les espaces.

Concerts, performances sonores et playlists diffusés par L’Écouteur (un salon d’écoute conçu par Jean-Yves Leloup et Laurent Massaloux) font résonner le bâtiment de vibrations électro-acoustiques, d’hymnes et de confidences.

La soirée du vendredi 14, élaborée avec le CND, ouvre les festivités avec une performance inédite de Monster Chetwynd et un concert de Shrouded & The Dinner / The Tic Tac of the Charmed Clock (Marmelade), un collectif d’artistes musiciens exceptionnellement réunis pour l’occasion. La nuit se poursuit avec un line-up/carte blanche à The Post Post, qui investit pour quelques heures de clubbing les futures réserves du Cnap.

Tout au long du week-end, les live se succèdent : Stephen O’Malley et Émilie Pitoisetse produisent aux côtés d’Ève Aboulkheir, Jean-Luc Guionnet, Seijiro Murayama, Davide Tidoni, artistes invités par le Cneai dans le cadre du festival de performances sonores « LIVE = ».

La nouvelle adresse construit une situation temporaire faite de sculptures vivantes, sonores, gonflables, de fils tirés, d’écrans suspendus, de corps en mouvement. Elle tient un peu de tous les rituels, emprunte à toutes les fêtes – baptême, crémaillère, au-revoir – pour finalement souhaiter, en premier lieu, la bienvenue.

 

 

Accédez à la visite virtuelle ici : http://www.cnap.fr/360/