RÉSIDENCE D’ARTISTES – DIX ANS DE RÉSIDENCES À CHAMALOT

RÉSIDENCE D’ARTISTES – DIX ANS DE RÉSIDENCES À CHAMALOT

« Au-delà du séjour des artistes à Chamalot, la résidence les suit, fait la promotion de leur travail, visite leurs expositions et relaye leurs actualités sur son site. C’est là toute la philosophie de son action. » Philippe Pée

 

Fondée par le couple d’amateurs d’art Christine et Philippe Pée, la résidence d’artistes Chamalot fête cette année ses dix ans d’existence. Elle se situe dans une bâtisse du XVIIe entièrement rénovée par ses propriétaires et disposant d’un vaste atelier qu’occupe de juin à septembre chaque année deux binômes d’artistes peintres choisis par un Comité de sélection. Nichée au coeur de la Corrèze, la résidence est tout autant un lieu de vie dans un cadre exceptionnel, qu’un espace de travail. Elle résulte de la volonté de donner aux artistes des conditions privilégiées de création.

 

« Nous avons commencé par accueillir en résidence des artistes que l’on connaissait. Le premier binôme était constitué de Caroline Lejeune, peintre et Pascal Hausherr, photographe. » 

 

Si la genèse de la résidence est avant tout liée à la passion pour l’art de ce couple qui s’est toujours engagé auprès des artistes et a suivi la programmation des galeries d’avant-garde dès les années 70, elle témoigne très vite de la nécessité de soutenir les artistes dans leur activité. Également collectionneurs, adhérents de l’ADIAF, il leur a paru évident de pouvoir offrir aux artistes, notamment aux jeunes peintres, un soutien d’autant plus nécessaire que le sort de la peinture ne s’est guère amélioré en France ces dernières années avec la disparition des derniers ateliers de peinture dans les écoles d’art.

Chaque début d’année, le Comité de sélection de la résidence composé pour 2017 de Caroline Bissière, directrice du Centre d’art Contemporain de Meymac, Jean-Paul Blanchet, président du Centre d’art Contemporain de Meymac, Christian Garcelon, conseiller arts plastiques de la DRAC du Limousin, François Mendras, artiste, et Philippe Pée, directeur de la résidence, se réunit pour sélectionner les résidents de l’été suivant.

 

« Grâce au comité, nous avons découvert des formes de créations picturales vers lesquelles nous ne serions pas forcément allés comme les peintures abstraites d’Hugo Pernet ou Nicolas Roggy. »

 

Désormais entièrement dédiée à la pratique de la peinture, la résidence tente de répondre aux difficultés éprouvées par les peintres pour trouver des lieux de création. Le double engagement personnel et financier des hôtes de la résidence Chamalot est exemplaire de ce que peuvent apporter des amateurs d’art dans le soutien aux artistes. Une existence également soutenue par les institutions mais aussi par les membres bienfaiteurs et amis généreux qui sont mécènes de cette aventure. 

Chamalot-Résidence d’artistes est avant tout un centre de recherche qui donne aux artistes la possibilité de créer en toute liberté et de tenter de nouvelles expérimentations. Il n’est exceptionnellement ouvert au public qu’en fin de résidence pour un moment d’échange avec les artistes.

 

« Dans le cadre des résidences, sans toutefois imposer des contraintes d’intervention notamment en milieu scolaire, les artistes sont amenés à rencontrer le public le dernier après-midi de la résidence. »

 

Le temps d’exposition, appelé Vendange tardive, est volontairement programmé à l’automne suivant la période de résidence. L’exposition est accueillie dans les murs du Centre d’Art Contemporain Meymac dans le cadre du partenariat engagé entre les deux centres afin de créer une synergie entre lieu de création et lieu de monstration.

Depuis 2006, 53 artistes sélectionnés ont pu profiter du lieu et y « travailler jour et nuit ». Un travail que les fondateurs ont la volonté de faire connaître au public parisien. Au travers d’un parcours artistique, une vingtaine d’artistes anciens résidents sont invités à présenter leurs travaux actuels dans une dizaine de galeries parisiennes.

Texte Valérie Toubas et Daniel Guionnet initialement paru dans la revue Point contemporain #3 © Point contemporain 2017

 

 

Infos pratiques

Chamalot-Résidence d’artistes
19300 Moustier-Ventadour
05 55 93 05 90

www.chamalot-residart.fr

Actualités : http://agenda-pointcontemporain.com/tag/chamalot-residence-dartistes/

 

Marc Molk, Tentative immobile de régner sur la France, 2015. Huile et acrylique sur toile, 162 x 130 cm. Courtesy artiste. Photo : Lison Nissim.
Marc Molk, Tentative immobile de régner sur la France, 2015. Huile et acrylique sur toile, 162 x 130 cm. Courtesy artiste. Photo : Lison Nissim.

 

Muriel Rodolosse, L’Arpenteur, 2011. Peinture sous plexiglas, 140 x 190 cm. Production Frac Aquitaine. Courtesy artiste.
Muriel Rodolosse, L’Arpenteur, 2011.
Peinture sous plexiglas, 140 x 190 cm.
Production Frac Aquitaine. Courtesy artiste.

 

Marine Wallon, Washakie, 2015. Huile sur toile, 55 x 70 cm. Courtesy Under construction gallery.
Marine Wallon, Washakie, 2015.
Huile sur toile, 55 x 70 cm.
Courtesy Under construction gallery.

 

Nicolas Nicolini, La naissance, 2012. Huile et acrylique sur toile, 80 x 150 cm. Courtesy artiste.
Nicolas Nicolini, La naissance, 2012.
Huile et acrylique sur toile, 80 x 150 cm.
Courtesy artiste.

 

Hugo Pernet, Agassi, 2016. Acrylique sur toile, 20 x 20 cm. Courtesy Galerie Triple V. Photo : André Morin.
Hugo Pernet, Agassi, 2016.
Acrylique sur toile, 20 x 20 cm.
Courtesy Galerie Triple V. Photo : André Morin.

 

Benoît Géhanne, recul #1, 2015. Huile sur aluminium, 100 x 80 cm. Courtesy Galerie Djeziri-Bonn.
Benoît Géhanne, recul #1, 2015.
Huile sur aluminium, 100 x 80 cm.
Courtesy Galerie Djeziri-Bonn.