Inventeurs d’aventures, Villa Arson Nice [EN DIRECT]

Inventeurs d’aventures, Villa Arson Nice [EN DIRECT]

Fin des utopies, fin des avant-gardes, fin des grands récits… l’histoire actuelle de l’art a commencé par un grand tomber de rideau. Dans ce paysage de ruines éclatantes, être «un artiste», c’est d’abord surmonter tout ce qui devrait naturellement incliner à ne pas ajouter un objet de plus, dans un monde qui en compte déjà beaucoup. Et si l’artiste le fait, c’est sans aucun doute que quelque chose au fond de lui le porte encore à croire que tous les chemins n’ont pas été explorés, que tous les horizons ne sont pas encore éteints.

Dès la note d’intention du deuxième épisode d’INVENTEURS D’AVENTURES, série en cinq temps d’un projet regroupant des artistes issus de l’Ecole(s) du Sud*, Gaël Charbau pose le décor, générique, ainsi qu’une question binaire assez old school et tout à fait romantique : “ Ces artistes, ces inventeurs d’aventures, sont-ils les derniers héros ou les dernières « figures déchues » de notre civilisation qui peine à raconter sa propre histoire ? ”

Les vingt-deux artistes invités ont accepté l’inconfort de leur position pour donner des éléments de réponse à la problématique paradoxale de la transmission et de la déconstruction des récits. Après avoir exploré la question de l’image lors du premier épisode à la Friche Belle de Mai à Marseille au mois d’août 2017, le commissaire les a réunis à Nice pour une exposition collective dense, toute en explorations décalées. Découvrir l’ensemble des pièces se fait sans parcours défini au préalable et cela même si Gaël Charbau suggère son propre “ fil rouge ”. Dans le dédale raisonnable et spacieux des galeries de la Villa Arson, on tâchera d’observer quels types de définition du récit sont exposés, de voir ici et là, hors des impératifs architecturaux, la nature des propositions pour enfin suivre le cheminement de la pensée de chaque artiste, face à l’horizon incertain de notre Histoire et le développement de son propre travail.

Derniers héros ou figures déchues ?

Construction et déconstruction du récit, histoire et développement personnel, voilà les pôles antagonistes qui ont balisé les réponses des jeunes artistes sélectionné.es. Ce qui est notable, et qui peut être caractéristique d’une génération, c’est le rapport distant avec la construction du discours politique. Si les “grands récits” sont morts, il n’en reste pas moins que de nombreuses sociétés cherchent, par exemple, à réactiver des “récits nationaux” ou autres arguments légitimant un discours politique fondé sur l’Histoire. Les crises historiques contemporaines qui font affleurer ces nouveaux récits ne sont pas évoquées ici directement. On peut comprendre cette ellipse, ou ces détours, par une modestie ou, et c’est mon idée ici, comme un première réponse au statut incertain de l’artiste posée par Gaël Charbau. Assumant qu’il ne sait pas de quel territoire il serait le dernier des Mohicans, ni de quel paradis il serait l’ange déchu, l’artiste ici et maintenant, doit réinventer à son tour le romantisme. Sa recherche permanente absorbe ce qui fait l’efficacité du discours politique et du raisonnement scientifique pour le consacrer en mythologie intérieure. Ce n’est pas le moi cosmique et parfois conquérant du XIXe siécle, c’est un moi multiple, dispersé qui est perçu comme un nouveau terrain de jeu quand il est tourné en dérision, ou comme l’annonce d’un dépassement de soi, c’est-à-dire d’une authentique expérience des limites.

L’autre remarque notable que l’on peut faire en circulant dans les couloirs de béton parfois criblés de soleil de la Villa Arson, c’est la nécessité de capter un objet qui puisse faire récit. Comme si la fin des utopies, des mythes fondateurs des idéologies des siècles passés, avaient laissé la place à un flux d’une multitude incommensurable d’objets historiques qu’il convient de pêcher ou de replonger pour faire apparaître ou disparaître une réalité nouvelle. Cette attitude était déjà affirmée dans certains travaux du premier épisode. L’aventurier s’intéresse plus au rythme du monde, non seulement comme mode opératoire de la perception (musique, poésie, etc.) mais comme espace critique et poétique offrant de nouvelles possibilités d’exploration.

Mythologies intérieures : le jeu, l’exaltation et l’avatar

Jouer au anti-héros est une pratique littéraire ou plastique déjà ancienne. Xiaoxin Gui le rappelle avec enthousiasme et humour, en enfourchant le vieux cheval de bois de Don Quichotte. La figure, classique depuis Cervantés et consacrée au XXe siècle, a cela de fascinant qu’elle favorise une distance critique. Le visiteur est ce héros vain qui active les installations pour reprendre la main sur ses émotions. Héros épuisé par sa quête illusoire et son idéal amoureux et social, Chevalier à la Triste Figure ou cadre proche du burn-ou t, son corps est soumis au rappel à l’ordre constant des coachs et autres motivation preachers . Un jeu de reflets pour Antoine Donzeaud qui affiche sur ses fenêtres les conseils qui ritfont écran et deviennent l’horizon de tout développement et de toute morale individuelle. Un jeu de postures pour Georgia René-Worms dont le dispositif invite à s’étendre pour parcourir des documents, imprimés à même des matelas, traitant des relations entre militantisme féministe et art en Italie face au hiératisme du patriarcat.

L’exaltation est une forme du dépassement de soi qui marque une reprise en main de son destin si on résiste à l’injonction héroïque et à l’abnégation anti-héroïque. A la manière du duo légendaire Werner Herzog et Klaus Kinski, Gaëtan Trovato et Robin Touchard se sont mesurés aux échelles conjuguées du cinéma et d’un volcan et ont tenté de trouver cet équilibre fragile. En documentant leur voyage sur l’Etna pour le projet Trikanaria, les deux artistes éclairent deux tentatives puissantes : suivre un regard (celui de Jean Epstein, auteur d’un ouvrage disparu, intitulé “ Le Cinématographe et l’Etna ”, 1926) et rendre visible ce que le corps y ajoute, à la fois limite et débordement. L’exaltation de pousser une pierre volcanique encore fumante à main nue, chez Trovato et Touchard, c’est authentique déplacement de soi. Devant cet effort sisyphéen, une maquette en relief fumante, à laquelle vient se superposer la projection d’images du film, encombre un peu le visionnage du film. C’est un temps de restitution qui pourrait être associé à la carte postale filmée du volcan en activité, un écran posé dans un coin de la pièce.

Autre effort pour dire les transports du corps, les vidéos introspectives de Vincent Ceraudo. Parti en Italie étudier cette danse frénétique, ce pharmakon chorégraphique qu’est la Tarantelle, il filme les mouvements à même le corps. Un autre vidéo sur un écran plus grand, lui permet d’appréhender, toujours en vidéo, l’impossible représentation des expériences de sorties de corps à l’aide d’une steady cam . L’exploration paradoxale consiste au trajet d’un contour et d’une suspension, soit un effet de silhouette en 3D et de pesanteur abolie. La captation donne littéralement une prise de vue inespérée pour cet inframince relief de l’intériorité.

Être hors de soi suppose trop souvent une perte de contrôle, une colère épique chez les Anciens, un déchaînement des passions chez les Romantiques classiques. En ce début de XXIe siècle, être hors de soi est programmatique. A l’ère des avatars, créer un personnage de substitution n’est plus de l’ordre du fantastique. Celui de Jordan Pallagès, qui a inventé le sien pendant ses études au Pavillon Bosio, est une subtile architecture conceptuelle dans tout son ensemble. A la Villa Arson, J.Nielsson – l’avatar – expose son fantasme d’un décor hétérotopique via un texte explicatif, des photos et des maquettes en carton grises et épurées. L’effet de ce monde éloigné s’achève par un angoissant renversement d’échelle quand Jordan Pallagès tire le portrait des personnages des maquettes, petite figurine façonnées pour être visibles et non détaillées. Leurs visages informes sont encore des visages qui nous imposent un autre regard et par extension une nouvelle visite des maquettes, désormais hantées, par leur compagnie.

Puiser dans le flux du réel

A défaut de sortir de soi-même pour explorer un réel qui nous échappe, les autres propositions d’INVENTEURS D’AVENTURES suggèrent de jouer avec leur propre inertie et de capter le réel dans son flux, comme on dit “dans son jus”, pour en redéfinir les objets qui le composent. C’est un travail risqué pour l’artiste, guetté par le mimétisme, qui exige une grande capacité d’adaptation et une compréhension des logiques de transformation ou de métamorphose qui sont à l’oeuvre dans le monde en général et dans l’art contemporain en particulier.

Thomas Royez ritualise ce moment de fixation avec des éléments pyrotechniques. Il risque sa peau au sens littéral du terme avant de recouvrir d’une pellicule de poussière rouge, issue d’une explosion, un diorama d’objets récoltés ici et là. Ce petit décor fragile, superficiellement archéologisé , constitue une vanité éphémère, explosante-fixe et finalement anecdotique. A quelques pas, dans un registre similaire, d’autres artistes collectionneurs associent entre eux des éléments hétéroclites récupérés lors d’un périple en Italie et au Maroc. Camille Franch-Guerra et Evan Bourgeau renouvellent leur nature même en les altérant ou en les combinant pour les disposer en une configuration inédite. Le duo, comme Thomas Royez dans une salle proche, se réapproprie l’espace en projetant une matière ou une lumière : lumière rose pour eux, fine et volatile poussière rouge pour lui. Une nouvelle typologie d’exotisme est-elle activée ? Il faudrait s’adresser à Samuel Trenquier qui est annoncé ici comme le représentant d’une certaine forme d’exotisme, celle définie par Victor Segalen comme la “ perception aiguë et immédiate d’une incompréhensibilité éternelle ”. Ses compilations dynamiques, “proliférantes”, sont pourtant familières. Elles laissent aux palmiers, tigres, requins ou autres éléphants le soin de camoufler l’enjeu : l’agglomération, au sens chimique du terme, du dessin selon un répertoire de formes aussi varié que possible. Dans le cadre stable et respecté de la toile – nul débordement – , ses dessins grouillent de petites intensités localisées sans résoudre le fatras global. Cette densité, cette saturation, impose une exploration par à-coups, à chaque lecture des contiguïtés.

L’objet, le chaos et la norme

A cette tension “norme/chaos”, Morgan Patimo répond un peu plus tôt dans l’exposition par une pratique du dessin marquée elle par le rythme et la viralité. Les références à la musique sont assumées (riffs, samples, loops) mais on circule ici sur le mode de la contamination. Un répertoire de formes indistinctes, quasi bactériennes ou cellulaires se dispersent sur le plan de la feuille en partitions de formes impulsives.

Ce sont des impulsions organiques qui sont à l’origine du mode opératoire de l’installation d’Elvia Teotski, laquelle active le rapport sensible entre la matière vivante et la norme architecturale de l’espace d’exposition. Un ensemble imposant de briques de terreau est empilé grossièrement formant une petite forteresse en ruine. Quelques insectes tournent autour et on apprécie en s’approchant l’épanouissement du mycélium qui recouvre le tout dans un éclat de moisissures couleurs pastel. Au bas de cette composition, la décomposition est épargnée à des germes de pommes de terre grâce à la cristallisation du sulfate de cuivre dans lesquelles elles ont été baignées. Plus haut une grille de bois où s’accroche du sucre en filaments surplombe innocemment le tout.
A l’inverse, Amandine Guruceaga neutralise à la fois une tradition et le vivant. Elle conjugue les contraintes de la tannerie, de la peinture et de la sculpture pour obtenir un volume aplati complexe, mêlant le savoir-faire des tanneurs de Catalogne, et ses propres expérimentations sur la transparence du cuir. Anna Tomaszewski canalise les perceptions d’un ensemble d’objets visibles et audibles pour faire émerger leurs ambiguïtés et troubler l’approche du visiteur. Par le truchement de gouttières auxquelles elle a ajouté des verres grossissants qui diffusent une composition sonore coréalisée avec Augustin Dupuy, le visiteur évolue dans un espace où ce qu’il repère (sons, résidus visibles) s’épanouit puis s’amenuise. Extraire des signaux, c’est aussi ce que fait François-Xavier Guiberteau en jouant des dispositifs de captation de la lumière. A partir d’une campagne de sensibilisation d’un maladie oculaire, il fixe un point et sa résonance sérigraphiée sur une table. Ce travail sobre prend tout sa dimension quand le soleil vient par inadvertance se poser à la verticale de cette salle étroite. Rebecca Topakian arpente “ la plus vieille ville du monde ” avec le souci de relever la topographie mouvante, stratifiée par les récurrentes séquences de destruction/reconstruction du lieu. Ses photographies, encadrées ou non, sont au mur, comme autant de variations autour de la matière même du sol de la ville. Un accrochage complété par un transfert photographique de clichés de la lune sur des pierres de la ville posées en cercle sur un socle au sol pour faire écho à la trace laissée par le feu des bédouins dans le désert.

Le feu, source insaisissable de récits mythiques, c’est aussi le point de départ du travail d’Aurélien Lemonnier. Parti à Athènes pour filmer les zones incendiées sur le Mont Parnasse, il a prolongé son regard vers le rayonnement du soleil sur les toits de la ville et enfin vers les cocktails molotov des émeutes de 2010. A l’écart du flux médiatique, il projette sur trois écrans une image altérée et instable, tandis qu’un texte lugubre de Thucydide décrivant les ravages de la peste semble attiser sa perception dramatique des crises écologiques, sociales et politiques du paysage athénien.

Le chat et les hétérotopies dérisoires

Avec un geste qui engage une fragilité, Yohann Dumas récupère des cartons dans la Villa Arson pour ériger un monument commémoratif aux échanges boursier du XXe siècle : le Worst Trade Center. L’hétérotopie puérile des traders est ici rendue manifeste par l’allusion à la cabane, architecture du jeu d’enfant ou hâvre de paix illusoire des sans-abris. La geste économique et historique s’inscrit aussi dans l’histoire de l’art, et ce sont ces chronologies que Marie Ouazzani et Nicolas Carrier mettent en scène dans leur installation Réservée. La circulation des oeuvres d’art comme celle des matières premières génère une spéculation, économique et conceptuelle, que les artistes explorent en suivant le parcours nonchalant d’un chat. Pendant la Renaissance l’animal protégeait des souris le blé du marchand vénitien ; surveille-t-il aujourd’hui les réserves du FRAC PACA ? Sans repère, il découvre un territoire dont il n’attend aucune révélation et s’accommode des labyrinthiques rangements. Il semble mal à l’aise quand il est manipulé comme une oeuvre d’art par des conservateurs en gants blanc et se résigne finalement à rester caché dans les réserves sans déranger l’ordre esthétique et taxinomique en place. On peut imaginer la réaction instinctive d’un visiteur qui retrouverait ainsi, dans la pénombre d’un musée ou d’un centre d’art, le goût de l’aventure dans les interstices du monde de l’art.
Cette possibilité envisagée dans une salle éloignée au fin fond de la galerie des cyprès, semble rester utopique devant Saga , une série TV qui parodie les codes les plus efficaces du moment de la production audiovisuelle. Raphaela Lopez, Baptiste Masson et David Perreard moquent d’une borne promotionnelle le régime symbolique de cette industrie qui passe de l’icône cinématographique au totémisme hypnotique du marketing, lequel captive aussi bien par ses fictions que par sa mécanique de production. La réappropriation du scénario initial par chaque réalisateur d’un épisode de la série est une mise en abîme de l’exposition collective elle-même et du rapport critique de ces formats de produits culturels à la fois bornés par un récit et ouverts par leur forme constamment renouvelée. Quelle audience pour Saga ? Les créatures hybrides de Martin Lewden et sa communauté fictive qui trônent juste à côté, avec leurs propres divinités garantes à la fois de la simplification du monde et de l’aléatoire de ses combinaisons.

Apparitions/disparitions et critique du rythme

La plupart des aventuriers de Gaël Charbau galvaudent le prévisible avec application. Leur manipulation des formes de récit génère paradoxalement plus un souci de positionnement ou de localisation qu’une recherche liée aux problématiques de la narration. Le récit, considéré comme matériau par les artistes sélectionnés, est en creux. Dans un monde où tout s’efface aussi facilement que tout se réinvente, l’aventure ne se décrète ni ne s’enseigne, et les récits fondateurs possibles sont neutralisés.

Cette génération d’artistes, amenée à chercher de nouvelles formes de subjectivation dans ce contexte mouvant, est mûre pour reprendre à son compte ce qu’Henri Meschonnic appelait la “Critique du rythme”. “ La poétique du rythme ouvre ainsi sur une poétique de la vie, qui conçoit l’activité de vivre comme une activité langagière et critique, sans cesse à situer et reconfigurer, non pas linéaire mais construisant d’instant en instant son historicité ”, écrit Maïté Snauwert** avant de conclure : “ Pour une époque qui fait sienne la fin de l’Histoire et des grands récits, qui voit l’histoire et la philosophie aussi bien que la possibilité du récit littéraire et son lien au réalisme affectées par une mise en cause de la narrativisation des formes de vie individuelles et collectives, le rythme paraît plus que jamais avoir un rôle à jouer dans l’appréhension des nouvelles formes d’individuation et de subjectivation qui apparaissent dans l’art, la littérature, l’éthique et la politique à l’aube du XXIe siècle.”

Il faut sortir un temps de l’exposition pour poser un nouveau regard sur elle. Juste en face, dans l’obscurité de la galerie Carrée de la Villa Arson, un homme traverse un cône elliptique de lumière-solide avec assurance et discrétion. Il n’est pas professeur d’aventures, il se nomme Anthony McCall, cinéaste avant-gardiste invité dans le cadre du festival Movimenta***. Deux projecteurs dessinent en boucle l’apparition et la disparition d’une même forme. La simplicité avec laquelle le cinéaste anglais décrit son dispositif n’a d’égale que la puissance sensible qui se dégage de la pièce. D’un espace normé, défini par une structure géométrique, chaque visiteur qui traverse le champ lumineux et mystérieux fait surgir une atmosphère imprévisible. C’est bien ici le rythme de la forme lumineuse et de son apparition/disparition progressive qui redonne du corps aux mouvements des visiteurs…

Revenons justement dans le couloir d’Inventeurs d’aventures. Les visiteurs sont encouragés, accompagnés de la médiation et des récits de médiation de La Balnéaire , à diriger à leur tour leur propre circulation. Avant de refaire un tour d’ensemble, un écran de télévision diffuse discrètement mais avec insistance la vidéo de Robin Lopvet. Ce féru de Photoshop qui dessinait des bananes subversives chez Under Construction Gallery il y a quelques mois, est récemment parti à New York. Face à l’évidence des clichés, au poids de l’histoire et de l’exotisme touristique, il se pose avec désinvolture à la croisée des chemins et résume d’un double geste l’effort général d’INVENTEURS D’AVENTURES. En plein carrefour américain, dans un moment critique de l’histoire du pays, il invente un moment critique de l’histoire de l’art avec une simplicité désarmante à l’aide d’un procédé de retouche numérique confectionné par ses soins : tour à tour on voit se dessiner ou s’effacer un paysage urbain à la mesure du rythme mythique de notre époque alternant disparition et apparition, comme les vagues lumineuses d’Anthony McCall…

Texte Julien Carrasco (28/10/17, Nice-Paris) © 2017 Point contemporain

* Le projet compte cinq étapes d’août 2017 à mars 2018 autour de problématiques génériques : l’image (le premier épisode qui a eu lieu à la Friche La Belle de Mai à Marseille), le récit (Villa Arson), la chorégraphie (Ballets de Marseille), la parole (Monaco) et enfin le monumental (Toulon).
** Maïté Snauwert. Le rythme critique d’Henri Meschonnnic. Fabula.org.
*** Movimenta : festival biennal de l’image en mouvement, Nice (27/10-26/11/2017)

 

Infos pratiques

Inventeurs d’aventures
Exposition collective, Deuxième Épisode, Villa Arson, Nice
Une proposition de L’Ecole(s) du Sud, le réseau des écoles supérieures d’art de la Région PACA et de Monaco sous le commissariat de Gaël Charbau
Du 15 octobre au 7 janvier 2018

Tous les jours sauf le mardi, 14h — 18h
Fermé les 24, 25 et 31 décembre et 1er janvier
Entrée libre
20 avenue Stephen Liégeard  06000 Nice

http://inventeursdaventures.com/fr/

 

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