Frédéric Léglise
L’érotisme se joue à distance dans les nus féminins de Frédéric Léglise. Il naît de la tension entre un désir et un moment d’abandon où le modèle se donne peu à peu sous l’objectif de l’artiste. Par la représentation d’une bouteille de vin, d’une cigarette qui se consume ou d’une conversation, se devine ce lent cheminement qui conduit le modèle vers un état d’intimité et de véritable dénuement. Dans ses peintures, Frédéric Léglise ne cherche pas tant à reproduire le modelé des corps mais à atteindre la part intérieure et secrète du modèle. Aussi, point besoin de mise en scène complexe, seule la présence d’éléments suggestifs évoquent l’attirance du peintre pour son modèle. Détourés, les corps semblent flotter sur la toile, libérés de toute contrainte matérielle. Plus l’abandon du modèle est grand, plus la tension devient forte entre les modèles et le peintre qu’elles défient du regard. Frédéric Léglise joue des codes de la peinture classique afin de placer le spectateur au cœur de la mécanique du désir, dans un état de délectation sensuelle. Le rose des corps devient alors celui, charnel, du mélange sur sa palette du modèle peint et de son propre désir, il est la représentation même du sexe fantasmé.
Artiste : Frédéric Léglise, né en 1972, vit et travaille à Paris, ses oeuvres ont été montrées notamment au Frissiras Museum d’Athènes, au FRAC Haute-Normandie ou au Passage de Retz à Paris.
Oeuvre : Emilie, Jill & Valentine in my studio, 2013, Huile, feuille d’or et d’aluminium sur toile, 55 x 46 cm présentée lors de la FIAC 2013 par la Galerie 1900-2000, Grand Palais, Paris.
Expositions récentes :
2015
Who’s afraid of picture(s)?, du 25 février au 25 mars 2015, École Supérieure d’Art et de Design de Grenoble-Valence, site de Grenoble, 25 Rue Lesdiguères 38000 Grenoble
Ma Patience a des Limites – Still Life, du 6 février au 14 mars 2015, Galerie Duboisfriedland, Bruxelles
