Lionel Sabatté, Echafaudages du quotidien, galerie Porte Avion
En direct de l’exposition Echafaudages du quotidien, exposition personnelle de l’artiste peintre et sculpteur Lionel Sabatté.
Exposition : Echafaudages du quotidien, du 28 août au 10 octobre 2015, galerie Porte Avion, 96 Boulevard de la Libération, 13004 Marseille, France
Artiste : Lionel Sabatté, né à Toulouse en 1975, vit et travaille à Paris, diplômé de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris.
Les œuvres de Lionel Sabatté immergent le visiteur dans un univers où se côtoie le fantastique de la nature et l’imaginaire.
Par des compositions de particules agglomérées, Lionel Sabatté rend visible la plus petite fraction de nous-même et établit une sorte de traité de nos origines. Pour cet artiste qui a vécu de 10 à 20 ans sur l’Île de la Réunion, le rapport à la création, à la poussière et aux éléments minéraux, essentiels à la naissance de toute vie, l’est aussi pour l’acte artistique. On retrouve dans les échafaudages l’esprit de cette origine îlienne née de l’activité volcanique, l’idée matricielle de la nature engendrant des formes par le caractère liquide des coulées, l’émergence de couleurs particulières dues à la fusion des roches.
Le travail de Lionel Sabatté interroge le geste même de la création, son rapport direct à la nature. Dans ses sculptures et dessins, il allie le ciment avec la poussière et les cheveux, matière première que l’artiste collecte lui même dans la station de métro parisienne de Châtelet-Les-Halles. À travers elle, Lionel Sabatté questionne nos dogmes et nos défiances, aborde la question du passage du temps, le vieillissement et la dégénérescence, et l’évolution même de nos sociétés. La symbolique de l’oiseau, animal souvent associé à l’esprit ou l’âme du rêveur ici pris dans la matière, se trouve aussi réinterprété par ses sculptures.
L’exposition Echafaudages du quotidien interroge aussi ce réflexe courant qui consiste à chercher dans toute forme le figuratif, des figures connues ou anthropomorphes. Lionel Sabatté ne craint pas de laisser la matière s’exprimer pour en souligner la représentation attendue (vanité, portrait, …). Le rapport au motif et à la matière est proche de celui des oeuvres pariétales où les figures humaines ou animales se créent au hasard des aspérités et reliefs de la surface.
Cette réflexion sur la création des formes, présente dans le travail de Lionel Sabatté depuis ses premières œuvres sur lesquelles venait se déposer les particules de poussières de la ville de Pekin, est désormais formulée par la peinture à l’huile. Souvent de très grands formats, ses peintures sont caractéristiques de cette pensée sur le rapport entre la création des hommes et de nos villes.
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