JOAQUIN SILVA IGLESIAS, CECI EST SON JARDIN ! LÀ-BAS DANS L’OBSCURITÉ SECRÈTE OÙ LA SOURCE JAILLIT

JOAQUIN SILVA IGLESIAS, CECI EST SON JARDIN ! LÀ-BAS DANS L’OBSCURITÉ SECRÈTE OÙ LA SOURCE JAILLIT

PORTRAIT D’ARTISTE / Joaquin Silva Iglesias, Ceci est son jardin ! là-bas dans l’obscurité secrète où la source jaillit
par Ernest Thinon

Si Alice tombe dans un trous et voyage dans le pays des merveilles, lorsque le publique passe la porte de la salle 203 de l’ISDAT à tour il trébuche et se fait emporter dans l’univers où la performance de Joaquin l’emmène. Un détour du coté de l’enfance, de la nostalgie de l’ecole buissonnière, on s’égare et on prend toutes les petites routes qui nous emmènent à coup sur ver l’aventure. Le publique est Alice, il découvre alors l’univers du performeur, où le corps se transforme,danse, se fige et puis tout se rembobine et se raconte à nouveaux.

Lorsque l’on entre dans cette pièce il y a des très grandes fenêtres donnant sur la Garonne et les arbres qui la borde, on est comme invité à regarder autant la performance que le dehors, à laisser son esprit vagabonder. Le performeur est peut être le fruit de notre imagination, de cette rêverie collective. Assis  sa table garnie d’objets étranges il  conte ; sa voix est une melodie rythmé entre murmures et presque cris, crescendo, lento, forte. Le temps est compté ce n’est pas le lapin qui est en retard mais la bouilloire qui vrombit comme un reveille et dont la fumé vient troublé l’image du conteur qui se floute comme un rêve qui s’évanouillirais. La mémoire pourtant essai de s’ accrocher de toutes ses forces a ce mirage qui déjà nous glisse entre les doigts.

Celui qui était jusque là conteur range son texte dans une forme de visage en plâtre posé sur la table, il en tire un masque opaque qu’il enfile. Soudain c’est un autre personnage qui s’eveille, mais qui est il, il semble perdu. Le sais t-il lui-même ? 

Cet être nouveaux  se lève et met une musique, c’est La canción del jardineror de Maria Elena Welsh, une chanson de la région de Rio de la Plana située entre l’Urugway et l’Argentine, une chanson sur laquelle les enfants ont l’habitude de danser. Le personnage se lève et comme une marionette sans âme propre mais auquel l’enfant donne vie il se place devant la marelle tracée au maté. Et puis saute a pied joins dans la marelle, son pas est bancale le, maté bien tracé est éparpiller, il s’en vas ainsi presque dansant de la terre jusqu’au ciel. Arrivé sur la dernière case il se fige, comme si lae marionnettiste voulais le suspendre dans le vide, l’empercher de chuter. Une arythmie dans le jeu, dans le temps. En musique quand ont veux crée un air dansant on compose un rythme en contre-temps ou une syncope c’est ce qui donne le caractère entraînant. Ici le danseur et performeur crée ce même sentiment avec son corps, le public retiens son souffle attendant de retomber sur le temps. Enfin il se ranime et retombe sur ses pas. Le performeur retourne à son pupitre, enlève son masque et reprend son texte là ou il en était comme si nous avion seulement divagué dans la brume de la bouilloir et imaginé ce moment de danse et de chant.

Comment partager un souvenir ? Cette performance est a la croisée entre le jardin qu’est la mémoire et le jardin d’enfance et comme le dit voltaire à la fin de Candide, « il nous faut cultiver notre jardin ». Nos pensée et nos souvenir son tant de bonnes et mauvaises herbes qui poussent, à nous de choisir si parfois on veux en offrir un bouquet.

Le moment vécu par celleux présent.e fut comme une fleure offerte que nous avons planter à notre tour dans nos jardins.