[FOCUS] Eva Nielsen, Thalle

[FOCUS] Eva Nielsen, Thalle

Focus sur l’oeuvre Thalle de Eva Nielsen présentée à l’exposition collective  Présente, carte blanche à Eva Nielsen et Joël Riff, du 05 mai au 13 juin 2015, Centre d’Art Contemporain La Traverse, 9 rue Traversière, 94140 Alfortville.

Artiste : Eva Nielsen, artiste franco-danoise, né en 1983, vit et travaille à Paris, diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris (2009), ses oeuvres ont intégré les collections du MAC VAL,  du Centre National des Arts Plastiques, de la Collection d’art contemporain de la Société Générale et du Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Paris (FMAC); elle est représentée à Paris par la galerie Dominique Fiat.

Oeuvre : Thalle, 200x260cm, huile, encre, acrylique, sérigraphie, toile, 2015, courtesy de l’artiste.

 

Au premier plan, une architecture entrave le regard, empêche l’horizon de se déployer. Placée là au cœur du paysage, occupant par sa dimension monumentale presque toute la surface de la toile, elle renvoie à l’omniprésence d’une urbanisation à laquelle il est désormais impossible d’échapper. À la présence massive de cette structure, fait écho la touche délicate de la peinture qui donne à l’œuvre une facture surprenante.

Se trouve t-on face à une photographie ou à une peinture ?
Mêlant ces deux techniques dans une même oeuvre par l’intermédiaire de la sérigraphie, Eva Nielsen fait s’interroger le spectateur autant sur la nature de l’oeuvre que sur ce qui y est représenté. L’aspect photographique produit par l’impression accentue la présence aliénante de ce vestige abandonné à toute forme d’interprétation, tandis que la peinture donne une forme de douceur au paysage. Cette conjugaison de techniques renvoie à la relation entre l’homme et la nature, à celle du Print (réalisée avec une imprimante industrielle) et de la peinture, à notre désir de retour à la nature et de liberté.
Les oeuvres d’Eva Nielsen sont une promesse de libération par la peinture qui porte en elle l’idée de conscience du rapport de l’homme à son environnement et par l’acte de peindre lui-même qui est aujourd’hui un acte fort face à la mécanisation du geste et à l’omniprésence de l’image numérique.
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