DOMINIQUE LACOUDRE, NOTRE VIE TIENT DANS LE REFRAIN D’UNE ROMANCE AMOR AMOR AMOR AMOR

DOMINIQUE LACOUDRE, NOTRE VIE TIENT DANS LE REFRAIN D’UNE ROMANCE AMOR AMOR AMOR AMOR

EN DIRECT / Exposition Dominique Lacoudre : notre vie tient dans le refrain d’une romance amor amor amor amor
jusqu’au 17 juillet 2021, Galerie Olivier Meyer, Nantes

Dominique Lacoudre n’a pas de médium de prédilection : dessin, vidéo, photographie, gravure, sculpture, installation sont ses outils ; mais il utilise un vocabulaire formel personnel et identifiable qu’il a élaboré au fil du temps. Ainsi nous pouvons voir régulièrement des confettis, des autoportraits rectifiés, des formes simplifiées, un maillage blanc composé de bulles et de silhouettes, pléthore de dessins et des mots.

Le langage dans les pièces de Dominique Lacoudre ne s’affirme pas prépondérant, pourtant il est partout, immiscé dans des images-archétypes, subtil dans les titres qui résonnent de chansons populaires, telles des baromètres émotionnels, ou sous forme de phrases laconiques dans les dessins de la série « t’as pas tout dit ». Ce titre, extrait du roman «Biblique des derniers gestes» de Patrick Chamoiseau, pourrait être le miroir, la figure, du travail de Dominique Lacoudre. Ainsi, comme ces cinq mots nous le suggèrent : cet œuvre est ouvert, multiple (dans tous les sens du terme) combinatoire, hybride, élégant, postmoderne, il se déploie dans l’espace et le temps, mais porte aussi en lui le potentiel, l’informulé.

« Less is more » disait Mies van der Rohe, l’éloquence de cette élémentaire maxime, difficile à traduire en français, s’accorde bien au travail de Dominique Lacoudre. Les formes simplifiées ne sont pas simples mais signes; les refrains ne sont pas rengaines mais métaphores et si la multitude est colorée c’est pour mieux souligner les singularités. Le miroir et son double, la médaille et son revers, la partie et le tout, memento mori et carpe diem, nous sommes tous pétris d’ambivalences et d’incertitudes; et c’est peut-être la force de ce travail que d’arriver à traduire, à nous faire ressentir, cet indicible, en toute simplicité…

Le titre de l’exposition fait référence à la version française d’une chanson populaire mexicaine, interprétée dans les années 1970 par Dalida. Le refrain, la répétition, comme l’écho de cette exposition qui reprend, réinterprète et mélange des œuvres de Dominique Lacoudre très récentes voire inédites à d’autres plus anciennes.

« t’as pas tout dit » est un ensemble où s’associent aquarelles et quelques mots. Ces dessins tels des mantras parfois acerbes, parfois ironiques, toujours faussement naïfs, évoquent l’actualité, les questionnements d’un artiste ou des sentiments; tel une chronique, avec ses leitmotiv et commentaires. Reviennent ainsi, des titres de chansons, des métaphores animalières, des mots du débat public…

Pour « régulièrement je développe nos espaces de jeux », Dominique Lacoudre recouvre toute la faune, représentée dans d’anciens livres d’éducation par l’image, d’un maillage blanc composé de cercles et de silhouettes humaines. Ce travail graphique de mise à plat : sortir les images du livre et couvrir d’un même motif toute la faune, est une fine métaphore d’égalité face à la disparition… C’est de cette même idée qu’est née en 2005 la série «régulièrement je me cache cache » dont certains éléments sont mêlés aux précédents dans l’installation murale de la seconde pièce. Cet ensemble de photographies de format 20 x 27 cm est composé de portraits de l’artiste. Sur tous les clichés sa peau est couverte de la même résille composée de bulles blanches et de figures anthropomorphes. 

Dans la seconde pièce une installation au sol mêlera confettis et grands dessins présentant des maisons stylisées émergeant d’un tumultueux et vibrant enchevêtrement de couleurs.

Dans la vitrine une autre installation reprendra un certain nombre d’éléments du vocabulaire plastique de Dominique Lacoudre : maisons et nuages en céramique et confettis. Tel un haïku visuel, cette proposition sans titre composée d’ingrédients signifiants nous offre mille interprétations possibles, à chacun la sienne et ainsi va la valse de l’altérité…

L’exposition se prolongera sur le site internet de la galerie ici et via l’édition d’un livre objet édité en 24 exemplaires.

Exposition Dominique Lacoudre : notre vie tient dans le refrain d’une romance amor amor amor amor jusqu'au 17 juillet 2021, Galerie Olivier Meyer, Nantes
Exposition Dominique Lacoudre : notre vie tient dans le refrain d’une romance amor amor amor amor
jusqu’au 17 juillet 2021, Galerie Olivier Meyer, Nantes
Exposition Dominique Lacoudre : notre vie tient dans le refrain d’une romance amor amor amor amor jusqu'au 17 juillet 2021, Galerie Olivier Meyer, Nantes
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jusqu’au 17 juillet 2021, Galerie Olivier Meyer, Nantes
Exposition Dominique Lacoudre : notre vie tient dans le refrain d’une romance amor amor amor amor jusqu'au 17 juillet 2021, Galerie Olivier Meyer, Nantes
Installation dessins et confettis – Vue exposition Dominique Lacoudre : notre vie tient dans le refrain d’une romance amor amor amor amor
jusqu’au 17 juillet 2021, Galerie Olivier Meyer, Nantes
Exposition Dominique Lacoudre : notre vie tient dans le refrain d’une romance amor amor amor amor jusqu'au 17 juillet 2021, Galerie Olivier Meyer, Nantes
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jusqu’au 17 juillet 2021, Galerie Olivier Meyer, Nantes