JULIA CATHERINEAU, PONT DE LISSAC
CHRONIQUE D’ATELIER / PAR JULIA CATHERINEAU
DANS LE CADRE DU COURS « PAIN COURONNÉ » DE JEAN-PIERRE CASTEX, ANNÉE 2023-2024, ISDAT TOULOUSE
En septembre dernier, à Toulouse, a eu lieu un apéro sur les quais de la Garonne. J’y participai ainsi que certain.e.s de mes camarades. En fin de soirée, j’éprouvai l’envie d’uriner et me dirigeai vers l’endroit, sous les arbres, où mes amies et moi avions l’habitude de nous soulager. Pour y accéder il faut longer ce qu’on appelle la Garonnette ou Canal de Lissac, un petit canal, aménagé en 2006 succédant, des décennies plus tard, à un ancien bras de la Garonne. Une sorte de mémorial de ce bras amputé. Après avoir fait quelques pas le long du ruisseau, il faut l’enjamber. Ce soir là l’eau ne coulait plus, laissant le fond de la Garonnette humide et plein d’algues. Ordinairement, j’aurais courageusement sauté par-dessus ce fleuve. Or, pour je ne sais quelle drôle de raison, je décidai d’y poser un pied d’appui. Ce pied ne resta appuyé bien longtemps puisqu’il glissa, et moi avec, m’étalant, tout le contraire de majestueusement, dans ce filet d’eau algueux. Ainsi je décidai, après avoir passé le reste de la soirée sale et trempée, d’aménager cet espace afin de rendre l’expérience plus agréable et accessible aux personnes maladroites qui auraient une envie pressante.