NOAH HENRY CABELLO
Noah Henry Cabello, Ordinare 1, 135 x 180 cm, huile sur toile, 2023
CHRONIQUE D’ATELIER / PAR NOAH HENRY CABELLO
DANS LE CADRE DU COURS « PAIN COURONNÉ » DE JEAN-PIERRE CASTEX, ANNÉE 2023-2024, ISDAT TOULOUSE
Dans mon appartement, il n’y a pas vraiment de décoration.
On ressent une impression de vide en y entrant la première fois. Tout juste des meubles qui remplissent leur fonction la plus basique. Souvent, un étendoir plein de linge est ouvert au milieu du salon. Il y des livres, mes tableaux emballés dans du papier bulle et des produits d’hygiène posés sur l’évier de la salle de bain. Le tout est éclairé par la lumière un peu trop puissante de l’ampoule nue au plafond. Les murs et le sol sont dans un camaïeu de couleurs pâles.
L’appartement se situe au sein d’une résidence fraichement construite en périphérie. Dans le hall d’entrée du bâtiment il y a un emplacement pour un paillasson qui n’est jamais arrivé.
Il n’y a pas de bruit, pas d’odeurs.
C’est dans cet environnement presque muet que naissent le plus souvent les contextes de mes peintures. Elles prennent forme en questionnant mon rapport intime et mélancolique à ces objets. Images de l’ordinaire, presque de l’ordre du commun, je les imagine témoins de récits intimement tragiques, de ce qui ne peut être raconté, seulement chuchoté.