Complément d’objet, Collection Frison-Barret
Vue exposition « Complément d’objet » Collection Frison-Barret, Aponia, lieu d’art contemporain, Le Monastier sur Gazeille
EN DIRECT / Exposition « Complément d’objet » Collection Frison-Barret, jusqu’au 15 septembre 2024, Aponia, lieu d’art contemporain, Le Monastier sur Gazeille
Commissariat Alain Christian Barret
Artistes présentés : Marc Giai-Miniet, Patrick Barthélémy, Cécile Hug, Linda Roux, Jean Lecointre, Julie Dalmon, Marie Hélène Vincent, Philippe Poncet, Franck Lestard, Dominique Forest, Cristine Guinamand, Claude Closky, Claire Barbier, Sandrine Elberg, Philippe Favier, Cécile Maulini, Kanaria, Florence Reymond, Lionel Sabatté, Hidéo Morié
La force de la collection Frison-Barret est le reflet d’une « intimité de l’art » ayant une ordonnance personnelle et un engagement affirmé. Elle ne réside pas en un exposé chronologique d’oeuvres, comme on en trouve dans certains lieux, mais dans une volonté d’assumer ses manques reconnus, les « vides » imposés obligeant à réinventer des rapprochements et même, pourrions-nous dire, de se construire avec eux.
Au contraire, ici, c’est la construction de la collection elle-même qui est visible, loin d’un simple énoncé linéaire, cet accrochage pourra donc permettre de constater, que non seulement, la collection n’est pas faite uniquement de ruptures, mais aussi d’une certaine forme d’arborescences rhizomiques. De plus, la présence d’artistes de renom ne s’explique pas tant parce qu’ils occupent une place d’éclat dans l’art contemporain, mais bien plutôt parce que leurs oeuvres furent, à un moment présentés dans nos anciens murs, lors d’expositions personnelles ou collectives, faisant suite à de véritables rencontres émotionnelles et intellectuelles.
Fenêtre ouverte sur l’art contemporain, ce nouvel accrochage pourra donc permettre au visiteur de saisir ce qui peut unir, ou au contraire opposer : une abstraction à une toile figurative, une performance à une installation vidéo…. Fenêtres encore qui mettront en avant avec mesure et discrétion des relations formelles et historiques, des artistes peu vus et pour certains délaissés. C’est en ce sens que cet accrochage est une réussite didactique : il montre une histoire de la création en dialogue ; mieux, en tension.
Alain Christian Barret, commissaire de l’exposition