ASHLEY JACQUET

ASHLEY JACQUET

Ashley Jacquet, Défilé haut en peinture, 2021-en cours. Papier froissé

PORTRAIT D’ARTISTE / Ashley Jacquet, étudiante en 4e année à l’Ecole Nationale Supérieure d’Art et de Design de Dijon

dans le cadre de « portrait d’étudiant.e.s et amis artiste » par Ernest Thinon

Le vêtement

Du rugueux au soyeux et de l’étreinte à la libération, ce que l’on porte nous raconte. Le japon, dans ses codes vestimentaires traditionnels apporte une attention méticuleuse aux plus infimes détails des tenues. Les présentations sont muettes, c’est le vêtement qui renseigne sur celui.celle qu’il habille. Le vêtement est une expérience universelle, il nous touche dans toutes les cultures.

Les figures de papiers d’Ashley Jacquet évoquent des corps tremblotant qui, à chaque pas du spectateur.ice, se meuvent. Iel se doit de leur prêter attention. Elles se dressent face à iel pour la.e regarder dans les yeux et l’interroger sur son rapport à son propre corps, à ses fragilités. Ces sculptures à tailles humaines évoquent des vagues qui se hisseraient pour venir nous devisager et s’évanouir. Des apparitions plus que des sculptures.

Chaque corps est unique et précieux dans sa parure de tissus. «Portrait d’une prostituée » est la rencontre d’une peau noire soyeuse et synthetique et une brume colorée sur toile. Cette pièce en trois temps convoque la chaleur du manteau qui s’étire, partagé ente la matérialité d’une pile de pièces au sol et l’intériorité que la toile dépeint.

Quelle place reste-il à l’humain emmitouflé dans son vêtement, comment voir l’individu sous l’habit ?

Entre fragilité et majestuosité ce travail s’interesse à la condition humaine dans son plus simple appareil.

Ernest Thinon

Ashley Jacquet, Portrait d'une prostituée, 2021. Dijon
Ashley Jacquet, Portrait d’une prostituée, 2021. Dijon