AU MILIEU DES CHOSES AU CENTRE DE RIEN

AU MILIEU DES CHOSES AU CENTRE DE RIEN

Vue de l’exposition « au milieu des choses au centre de rien #5 », 9 avril 2021, Magasins généraux.
© Farès Hadj-Sadok, Arthur Guespin & emploi fictif

FOCUS / au milieu des choses au centre de rien, projet curatorial du collectif emploi fictif (Sarah Lolley et Camille Velluet) associé à l’artiste Arthur Guespin

Face aux difficultés à exposer ces derniers mois, le collectif emploi fictif (Sarah Lolley et Camille Velluet) s’est associé à l’artiste Arthur Guespin dans une entreprise curatoriale nomade intitulée « au milieu des choses au centre de rien » qui s’est déroulée du 20 février au 6 juin 2021.

S’affranchissant de deux variables pourtant essentielles – un lieu accessible au public et un public présent physiquement en ce lieu – ils ont choisi de transformer une situation paralysante en opportunité.

La serre d’Arthur Guespin, devenue pour eux une unité mobile malléable dessaisie de son utilité première, a ainsi investi des lieux clos, eux-mêmes dépossédés de leur raison d’être.

Cet habitacle, forme de prolongement ambulant de l’espace d’exposition, a détourné les contraintes auxquelles nous étions confrontés en occasions de présenter les travaux de different•e•s artistes dans différents lieux, pour un temps restreint et dans un espace réduit.

Ce périmètre variable et itinérant visait à déconstruire les rapports entretenus avec l’extérieur et l’intérieur – les notions de sphère publique et de sphère privée ayant subi une mutation perceptible due aux confinements successifs – et proposait de repenser l’espace-temps de l’exposition.

Chaque volet de cette proposition éphémère, qui n’avait d’existence physique que pour quelques heures, était documenté et pérennisé par une seule trace visuelle et textuelle. Le nombre de lieux n’était pas défini à l’avance. Le nombre de participants dépendait de ce paramètre. Le projet a évolué de lui-même, s’épanouissant entre, avec et selon des contraintes qui lui étaient exogènes et l’approche protocolaireinitialement établie.

L’exposition n’a pris forme qu’à travers ces moments volés, au moins pour un temps, au milieu des choses et au centre de rien.

20 février : Pauline Brami – CAC La Traverse (Alfortville)
27 février : Nastassia Kotava – Restaurant Chez Alberto (10ème arrondissement)
13 mars : Talita Otović – La Supérette, Maison des Arts de Malakoff (Malakoff)
27 mars : Hugo Vessiller—Fonfreide – Villa mais d’ici (Aubervilliers)
9 avril : Farès Hadj-Sadok – Magasins généraux (Pantin)
17 avril : Elisa Florimond – Cinéma L’Épée de bois (5ème arrondissement)
11 mai : Tanguy Roussel – Point Éphémère (10ème arrondissement)
12 mai : Thomas Busswell – Théâtre Jean Vilar (Arcueil)
19 mai : Gauthier Kriaa – Centre d’art Les Églises (Chelles)
6 juin : Raphaël Massart – La TEP Ménilmontant (20ème arrondissement) – édition publique – artiste invité : Clément Rosenberg

Vue de l’exposition « au milieu des choses au centre de rien #1 », 20 février 2021, CAC La Traverse. © Pauline Brami, Arthur Guespin & emploi fictif
Vue de l’exposition « au milieu des choses au centre de rien #1 », 20 février 2021, CAC La Traverse. © Pauline Brami, Arthur Guespin & emploi fictif
Vue de l’exposition « au milieu des choses au centre de rien #3 », 13 mars 2021, La supérette - centre d’art contemporain de Malakoff. © Talita Otović, Arthur Guespin & emploi fictif
Vue de l’exposition « au milieu des choses au centre de rien #3 », 13 mars 2021, La supérette – centre d’art contemporain de Malakoff. © Talita Otović, Arthur Guespin & emploi fictif
Vue de l’exposition « au milieu des choses au centre de rien #6 », 17 avril 2021, Cinéma L’Épée de Bois. © Elisa Florimond, Arthur Guespin & emploi fictif
Vue de l’exposition « au milieu des choses au centre de rien #6 », 17 avril 2021, Cinéma L’Épée de Bois. © Elisa Florimond, Arthur Guespin & emploi fictif