SYBILLE FRIEDEL ET NDARY LO, TRAJECTOIRES

SYBILLE FRIEDEL ET NDARY LO, TRAJECTOIRES

Vue exposition « Trajectoires » de Sybille Friedel et Ndary Lo, Chapelle du Collège de Carpentras

EN DIRECT / Exposition « Trajectoires » de Sybille Friedel et Ndary Lo,
prévue du 02 au 24 avril 2021 (reportée), Chapelle du Collège de Carpentras

Le Lions Club de Carpentras présente, dans la Chapelle du Collège, deux artistes dont les œuvres dialoguent en décrivant des Trajectoires sous-tendues par un espoir de vivre.

Sybille Friedel s’en est expliquée : « Afrique est arrivé comme une nécessité, n’est-ce pas là le point de départ de l’humanité ? Avec mon obsession des paysages, je vois les arbres se transformer en personnages, des foules se mettent à surgir, je suis prise dans un cycle de gigantesques défilés humains en marche. Dans cette masse de forêts humaines, j’ai la sensation de peindre l’eau, les nuages, le flottement de l’air. Mes peintures résonnent en écho à la marche des migrants. Vers où, d’où viennent-ils ? Tous ces personnages arrivent en plusieurs plans dans l’espace, s’évanouissent puis réapparaissent. Sur les toiles, le temps est aboli, les mouvements intemporels ».

Ndary Lo, à l’occasion de la Biennale de Dakar en 2008, a développé sa vision d’une forêt symbole d’espoir en créant La Muraille Verte. La Grande Muraille Verte, est un concept lancé en 2007, un projet panafricain de reboisement de la zone sahélienne destiné à lutter contre l’avancée de la désertification. Ndary Lo s’en est inspiré pour imaginer une forêt d’arbres tels qu’il les a décrits dans ses carnets : « Un arbre est fait d’un entrelacement de corps humains, les bras au ciel. » Ses croquis montrent que les troncs des arbres sont toujours des corps de femmes, la Terre nourricière qui porte les Hommes. Dans l’installation originale exposée en 2008, les arbres étaient placés sur une surface réfléchissante partiellement recouverte de terre et de débris organiques, révélant ainsi la présence de l’eau que doit générer la plantation de la Grande Muraille Verte, eau source de vie et source d’espoir.

Les personnages des deux artistes sont entraînés sans répit par une pulsion de survie dont l’espoir est le seul moteur.

Vue exposition « Trajectoires » de Sybille Friedel et Ndary Lo, Chapelle du Collège de Carpentras
Vue exposition « Trajectoires » de Sybille Friedel et Ndary Lo, Chapelle du Collège de Carpentras
Vue exposition « Trajectoires » de Sybille Friedel et Ndary Lo, Chapelle du Collège de Carpentras
Vue exposition « Trajectoires » de Sybille Friedel et Ndary Lo, Chapelle du Collège de Carpentras
Vue exposition « Trajectoires » de Sybille Friedel et Ndary Lo, Chapelle du Collège de Carpentras
Vue exposition « Trajectoires » de Sybille Friedel et Ndary Lo, Chapelle du Collège de Carpentras

Exposition présentée à la Chapelle du Collège de Carpentras (84200), actuellement fermée mais prolongée sur une période qui sera bientôt communiquée.

SYBILLE FRIEDELBIOGRAPHIE
Née à Paris, elle fait des études de dessin et de sculpture chez Del Debio, l’aquarelle sur vélin au Muséum d’histoire naturelle de Paris, avant de rencontrer le maitre Ung No Lee. Commence alors un apprentissage de la calligraphie chinoise. Après des années consacrées à cet art et à l’étude de la nature suivant l’esthétique extreme orientale, elle propose sa propre écriture. Sybille Friedel a son atelier de sculpture à Pernes Les Fontaines, où elle ne cesse d’interroger la relation entre l’homme et la nature. Elle a exposé dans des nombreux lieux en France comme à l’étranger. Parmi ses principales expositions, il y a celle au Musée des Beaux Arts de Chine à Beijing, celle au Musée des Beaux Arts de Séoul ou encore celle au Palais de Beiteddine au Liban. Son travail a également été présenté dans des galeries à Paris et dans les dernières années dans le département de Vaucluse.

NDARY LOBIOGRAPHIE
Né en 1961 à Tivaouane (Sénégal) et mort en 2017 à Lyon, Ndary Lo à intégré l’École Nationale des Beaux Arts de Dakar dont il est sorti diplômé en 1992. Surtout connu pour ses sculptures, il a réalisé d’importantes installations  comme matériau de base le fer, évoquant le thème de l’Homme qui lui était cher. Il a participé à des nombreuses exposition au Sénégal et à l’étranger.
Chevalier des Arts et Lettres de la République Française, il a obtenu plusieurs prix, dont le grand prix Léopold Sédar Senghor de la Biennale de Dakar en 2002 et en 2008. Ses oeuvres sont autour présentes dans des collections privées mais on peut en voir à la Fondation Blanchère à Apt ainsi qu’au Musée Léopold Sédar Senghor à Dakar.